Article que j'ai publié dans le journal municipal de Saint-Cloud suite aux attentats du 13 novembre à Paris.
Les attentats parisiens du 13 novembre nous ont frappés
au cœur. Nous exprimons notre solidarité
à toutes les victimes et à leurs familles.
Ces actes barbares nous ont littéralement sidérés. En janvier, les victimes des attentats avaient été choisies avec
minutie : journalistes, juifs ou policiers. La froide rationalité de ces
crimes odieux nous a révulsés et nous nous sommes massivement mobilisés pour
manifester notre attachement à la liberté d’expression et à la lutte contre
toute forme de racisme et d’antisémitisme. Mais cette rationalité dans
l’horreur nous permettait de penser les événements et de créer une
distanciation entre nous et les victimes : je ne suis pas journaliste, je
ne suis pas juif…
Les attentats de novembre sont d’une nature différente. En frappant indistinctement des victimes non en raison de leur
appartenance à une communauté ou en raison de leurs opinions, les terroristes
ont voulu nous frapper pour ce que nous sommes. C’est notre existence même et
notre humanité qui ont été pris pour cibles. C’est chacune et chacun d’entre nous qui était visé. Si l’on ajoute
à cela le caractère massif et froidement méthodique des crimes, sans oublier
qu’il s’agissait de kamikazes, stade ultime de l’engagement aveugle et sacrificiel,
la sidération qui nous saisit nous paralyse et nous empêche de penser.
Nous avons pourtant l’ardente obligation morale, philosophique et
démocratique de nous ressaisir et de penser l’impensable. Ne nous laissons pas aller à la facilité, à la démagogie, à la
stigmatisation ou à la vengeance aveugle. Notre force, c’est de ne pas renoncer
à nos principes démocratiques et de rester guidés dans nos actions par la
raison. Renoncer à nos valeurs et à nos
principes, c’est insulter les victimes et donner raison aux barbares.
Ne sombrons pas dans le piège que nous tendent les
fanatiques. Ne cédons pas au racisme ou à l’islamophobie, aux discours de haine
et d’intolérance, à la tentation facile des solutions simplistes. Continuons à
vivre dans notre beau et grand pays. Respectons
et honorons notre héritage historique et civilisationnel, la mémoire de celles
et ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre en démocratie.
Les dimanches 6 et 13 décembre auront lieu les élections
régionales. Voter, c’est faire vivre notre démocratie et la mémoire de celles
et ceux qui sont tombés pour elle.
Bravo Xavier ! Je souscris à 100°/°à l'ensemble de cet article ; je ferai passer ta conclusion le jour des élections à Lion-su-mer.
RépondreSupprimerMerci. Qui es-tu ?
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