Bonjour,
Ce (très court comme d’habitude…) message pour vous annoncer
mon départ de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer dont j’étais
Directeur de la communication depuis septembre 2012.
Vous pouvez désormais me joindre au 06 72 07 45 80 / xavier.brunschvicg@gmail.com
Me voici donc « sur le marché » avec le souhait de
retrouver un poste de Directeur de la communication et des affaires publiques (ou
adjoint, selon la taille de l’entreprise) au sein d’une entreprise ou d’une
organisation si possible en mutation, en phase de repositionnement ou
confrontée à des enjeux de débat public intenses. Bref, à la recherche non pas
d’un « boulot » mais d’un nouveau challenge où je pourrai rejoindre
une équipe et mobiliser mes compétences et ma soif d’engagement dans une
perspective de développement et de transformation.
Dans quel secteur ? A vrai dire, ce n’est pas tant le
secteur qui m’importe que le contenu de la mission, le projet de l’entreprise
et la personnalité de ses dirigeants. Je vais néanmoins porter une attention
particulière à l’industrie pharmaceutique et aux biotechs car mon expérience au
sein de la Fondation ARC m’a permis de découvrir avec un réel enthousiasme l’extraordinaire
univers de la recherche médicale et des sciences du vivant. Je suis émerveillé
par les découvertes des chercheurs et des industriels, notamment dans le
domaine de la cancérologie. En attendant, je vais sans doute mener des missions
de conseil en communication en tant freelance et développer des projets en lien
avec le sport dans une perspective RSE et intérêt général.
Alors si vous entendez parler de quelque chose, si vous
pensez à des personnes dont vous jugez qu’il pourrait être intéressant que je
les rencontre, n’hésitez pas ! Vous trouverez ci-dessous un lien vers mon
CV en ligne et une lettre de motivation type :
Mais pourquoi quitter la Fondation ARC ?
Quand j’ai été contacté il y a plus de 3 ans par un cabinet
de recrutement pour le poste de Dir com° de la Fondation ARC, je n’ai pas été
enthousiasmé… Je suis tout de même allé à l’entretien. Ils m’ont ensuite
demandé de rédiger une recommandation stratégique. Chiche ! C’est en
réfléchissant à la question que j’ai mesuré les difficultés, enjeux et
opportunités de la Fondation ARC, notamment en termes d’image (scandale
Crozemarie quand tu nous tiens…) et commencé à esquisser des axes de
développement. Je me suis pris au jeu et j’ai finalement eu très envie de ce
poste. Cela tombait bien car ma note a plu et, après plusieurs entretiens, j’ai
été retenu.
Pour autant, je ne me suis jamais projeté dans le très long
terme. Je me suis, comme toujours, investi corps et âme mais dans une
perspective de moyen terme avec la volonté de relever un challenge et d’accomplir
une mission circonscrite dans le temps.
J’ai le sentiment (ma légendaire modestie…) d’avoir plutôt
bien réussi. Ces 3 dernières années, j’ai accompagné le passage de
l’Association ARC en Fondation ARC reconnue d’utilité publique et repositionné la
Fondation en « pure player » de la recherche au service des malades.
L’enjeu, c’était de faire évoluer le positionnement de la Fondation ARC d’un
rôle de financeur-payeur (une sorte de guichet qui collecte des sous pour les
redistribuer aux chercheurs) à un rôle d’acteur-leader qui, riche d’une
expertise unique, est dépositaire d’une stratégie scientifique à la fois
singulière, ultra-innovante et résolument impactante en termes de vies sauvées.
C’est dans cette perspective que j’ai veillé à faire en
sorte que la Fondation ARC se réapproprie le discours sur les avancées de la
recherche (en arrêtant de confier ce rôle à des tiers) en mettant l’accent sur
cette thématique dans nos publicités d’appel aux dons (print et radio), en publiant
des annonces « preuves » thématiques, en imaginant et pilotant la
publication d’un livre sur les avancées de la recherche et ses enjeux à venir
(que j’ai même réussi à remettre en mains propres à François Hollande, la
classe…), en entamant un véritable « road show » auprès des Key
Opilion Leaders, en rédigeant des tribunes et des papiers dans la presse et en
prenant très fortement la parole chaque année lors de la Journée mondiale
contre le cancer.
Parallèlement, j’ai investi de nouveaux territoires de
communication en concluant des partenariats sportifs avec les fédérations
françaises de triathlon et de randonnée, créé le Triathlon des Roses qui
mobilise des centaines de femmes et de personnalités, développé les collectes
solidaires, lancé la refonte (en cours) du site web de la Fondation, amplifié
la mission d’information et initié, dans le cadre de la campagne ISF, les
« Grands rendez-vous de la recherche ».
Tout n’est pas parfait loin de là… L’image de la Fondation
ARC reste entachée par le scandale des années 90 et ses ressources n’ont pas
explosé. Pour autant, il y a de beaux résultats : une vraie dynamique,
beaucoup d’innovations, de nombreuses personnalités qui se sont jointes à nous,
des retombées presse ultra qualitatives et abondantes comme jamais, un trafic
web en forte hausse et surtout, des ressources en progression. Le tout, avec
une diminution plus que substantielle du budget communication…
Je remercie celles et ceux sans qui tout cela n’aurait
jamais été possible. Ma DG, mon Président et les membres du Conseil
d’Administration qui m’ont fait confiance ainsi que les équipes de la Fondation
ARC. Je remercie tout particulièrement et très sincèrement mes propres équipes
pour leur compétence, leur enthousiasme, leur volontarisme et leur bonne
humeur. Certes ils m’ont pris pour un fou furieux (ils ont raison) et je les ai
mis dans le rouge plus d’une fois… Mais nous nous en sommes toujours sortis
haut la main et sommes parvenus à constituer une équipe motivée, soudée et
efficace. Leur soutien, leur accompagnement, leur implication, leurs conseils
et leur engagement auront été décisifs. Une vraie dream team.
Tout changement génère néanmoins des tensions, des
résistances, des craintes ou des conflits de périmètre. Et quand le management
devient défaillant pour les arbitrer, c’est là que ça se gâte… Les premiers
désaccords stratégiques, notamment sur la manière de sortir par le haut du scandale Crozemarie,
les modalités de développement de nos ressources ou sur la nécessité de
refonder la plateforme de marque de la Fondation ARC. J’avais donc commencé à
envisager la suite à l’extérieur de la Fondation. Je n’en n’ai pas eu le temps…
Même s’il reste beaucoup à faire, le secteur caritatif s’est
beaucoup professionnalisé ces dernières années. A tel point que, prenant
exemple sur le monde de l’entreprise, ce qui en soi est une bonne chose, il en
a parfois adopté certaines méthodes, y compris les plus brutales et les plus
contestables, reniant ainsi certaines de ses valeurs les plus essentielles pourtant
constitutives de son identité. C’est donc dans des conditions assez rock n’roll
et pour le moins précipitées que mon départ a été décidé (sans mon accord vous
l’aurez compris…).
Alors oui c’est injuste, c’est infondé, ce n’est pas normal
etc. J’aurais sans doute dû courber l’échine et rentrer dans le rang. Mais j’ai
préféré assumer les désaccords et aller au clash. Je n’aime pas courber
l’échine et renier mes engagements. Je suis quelqu’un d’entier, d’intègre et je
l’assume.
Et c’est ainsi que les équipes voient se volatiliser leur 4ème
Dir com° en 5 ans. Avec 3 ans, je bats donc des records de longévité ! Le
turn-over, maladie chronique de la Fondation ARC…
Heureusement, mes équipes ne sont pas restées orphelines
très longtemps. La précédente Directrice du développement ayant donné sa
démission au printemps après une très longue période de 2 ans de bons et loyaux
services, un(e) remplaçant(e) était en cours de recrutement. Comme par hasard,
une personne a été retenue juste au moment où l’on me demandait de partir. Cette
personne (que je ne connais pas et qui est sans doute très compétente) a pris
ses fonctions le 1er septembre alors que je quittais les miennes le
24 août. Et, comme par hasard à nouveau, cette personne dirigera le
développement de la Fondation ARC mais également la communication. La com° et
le Dev se voient donc réunis après avoir été scindées avant mon arrivée. Cette
nouvelle ancienne organisation est tout à fait pertinente et les mauvais
esprits qui décèleraient au travers de mon départ des méthodes de voyous pour
aboutir à une nouvelle configuration sont priés de reconsidérer la question.
Pas de ça dans le secteur caritatif. On a des valeurs…
Cette expérience de 3 ans m’a beaucoup apporté : des
sujets passionnants, une super équipe de 10 personnes à manager, une marque
forte, la possibilité de concevoir et de déployer une stratégie réunissant tous
les leviers de la communication d’entreprise (relations presse, événementiel,
print, pub, web, partenariats, affaires publiques…), le contact avec les
chercheurs…
J’en retire également des enseignements précieux, notamment
dans la manière de gérer mon engagement professionnel. Il est difficile d’avoir
raison seul contre tous et faire adhérer à une vision est tout aussi important
que d’avoir une vision. Tout corps social pris dans son ensemble est souvent
rétif au changement (à la différence des individus qui le composent) et toute
organisation a une tendance naturelle au conservatisme, à la reproduction ou à
l’endogamie. C’est tellement plus rassurant. Le bon manager, c’est celui qui a
une vision, qui sait l’exprimer, la partager, susciter l’adhésion et déployer
une stratégie de mise en œuvre dans la durée.
La Fondation ARC est une très belle fondation. Elle fait un travail magnifique et contribue
de façon majeure à l’accélération de l’histoire de la recherche sur le cancer.
Elle met en œuvre des essais cliniques uniques au monde qui constituent souvent
pour les malades en échec thérapeutique un espoir prometteur. Elle doit certes
résoudre des problèmes de management récurrents et prendre davantage confiance
en elle mais elle est en mesure de poursuivre ces grandes avancées en matière
de recherche et de sauver toujours plus de vies alors continuez à la soutenir.
C’est maintenant que ça se passe !
A très bientôt pour de nouvelles aventures…
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