jeudi 3 septembre 2015

ENGAGEMENT

Bonjour,

Ce (très court comme d’habitude…) message pour vous annoncer mon départ de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer dont j’étais Directeur de la communication depuis septembre 2012.


Vous pouvez désormais me joindre au 06 72 07 45 80 / xavier.brunschvicg@gmail.com

Me voici donc « sur le marché » avec le souhait de retrouver un poste de Directeur de la communication et des affaires publiques (ou adjoint, selon la taille de l’entreprise) au sein d’une entreprise ou d’une organisation si possible en mutation, en phase de repositionnement ou confrontée à des enjeux de débat public intenses. Bref, à la recherche non pas d’un « boulot » mais d’un nouveau challenge où je pourrai rejoindre une équipe et mobiliser mes compétences et ma soif d’engagement dans une perspective de développement et de transformation.

Dans quel secteur ? A vrai dire, ce n’est pas tant le secteur qui m’importe que le contenu de la mission, le projet de l’entreprise et la personnalité de ses dirigeants. Je vais néanmoins porter une attention particulière à l’industrie pharmaceutique et aux biotechs car mon expérience au sein de la Fondation ARC m’a permis de découvrir avec un réel enthousiasme l’extraordinaire univers de la recherche médicale et des sciences du vivant. Je suis émerveillé par les découvertes des chercheurs et des industriels, notamment dans le domaine de la cancérologie. En attendant, je vais sans doute mener des missions de conseil en communication en tant freelance et développer des projets en lien avec le sport dans une perspective RSE et intérêt général.

Alors si vous entendez parler de quelque chose, si vous pensez à des personnes dont vous jugez qu’il pourrait être intéressant que je les rencontre, n’hésitez pas ! Vous trouverez ci-dessous un lien vers mon CV en ligne et une lettre de motivation type :

Mais pourquoi quitter la Fondation ARC ?

Quand j’ai été contacté il y a plus de 3 ans par un cabinet de recrutement pour le poste de Dir com° de la Fondation ARC, je n’ai pas été enthousiasmé… Je suis tout de même allé à l’entretien. Ils m’ont ensuite demandé de rédiger une recommandation stratégique. Chiche ! C’est en réfléchissant à la question que j’ai mesuré les difficultés, enjeux et opportunités de la Fondation ARC, notamment en termes d’image (scandale Crozemarie quand tu nous tiens…) et commencé à esquisser des axes de développement. Je me suis pris au jeu et j’ai finalement eu très envie de ce poste. Cela tombait bien car ma note a plu et, après plusieurs entretiens, j’ai été retenu.

Pour autant, je ne me suis jamais projeté dans le très long terme. Je me suis, comme toujours, investi corps et âme mais dans une perspective de moyen terme avec la volonté de relever un challenge et d’accomplir une mission circonscrite dans le temps.

J’ai le sentiment (ma légendaire modestie…) d’avoir plutôt bien réussi. Ces 3 dernières années, j’ai accompagné le passage de l’Association ARC en Fondation ARC reconnue d’utilité publique et repositionné la Fondation en « pure player » de la recherche au service des malades. L’enjeu, c’était de faire évoluer le positionnement de la Fondation ARC d’un rôle de financeur-payeur (une sorte de guichet qui collecte des sous pour les redistribuer aux chercheurs) à un rôle d’acteur-leader qui, riche d’une expertise unique, est dépositaire d’une stratégie scientifique à la fois singulière, ultra-innovante et résolument impactante en termes de vies sauvées.

C’est dans cette perspective que j’ai veillé à faire en sorte que la Fondation ARC se réapproprie le discours sur les avancées de la recherche (en arrêtant de confier ce rôle à des tiers) en mettant l’accent sur cette thématique dans nos publicités d’appel aux dons (print et radio), en publiant des annonces « preuves » thématiques, en imaginant et pilotant la publication d’un livre sur les avancées de la recherche et ses enjeux à venir (que j’ai même réussi à remettre en mains propres à François Hollande, la classe…), en entamant un véritable « road show » auprès des Key Opilion Leaders, en rédigeant des tribunes et des papiers dans la presse et en prenant très fortement la parole chaque année lors de la Journée mondiale contre le cancer.

Parallèlement, j’ai investi de nouveaux territoires de communication en concluant des partenariats sportifs avec les fédérations françaises de triathlon et de randonnée, créé le Triathlon des Roses qui mobilise des centaines de femmes et de personnalités, développé les collectes solidaires, lancé la refonte (en cours) du site web de la Fondation, amplifié la mission d’information et initié, dans le cadre de la campagne ISF, les « Grands rendez-vous de la recherche ».

Tout n’est pas parfait loin de là… L’image de la Fondation ARC reste entachée par le scandale des années 90 et ses ressources n’ont pas explosé. Pour autant, il y a de beaux résultats : une vraie dynamique, beaucoup d’innovations, de nombreuses personnalités qui se sont jointes à nous, des retombées presse ultra qualitatives et abondantes comme jamais, un trafic web en forte hausse et surtout, des ressources en progression. Le tout, avec une diminution plus que substantielle du budget communication…

Je remercie celles et ceux sans qui tout cela n’aurait jamais été possible. Ma DG, mon Président et les membres du Conseil d’Administration qui m’ont fait confiance ainsi que les équipes de la Fondation ARC. Je remercie tout particulièrement et très sincèrement mes propres équipes pour leur compétence, leur enthousiasme, leur volontarisme et leur bonne humeur. Certes ils m’ont pris pour un fou furieux (ils ont raison) et je les ai mis dans le rouge plus d’une fois… Mais nous nous en sommes toujours sortis haut la main et sommes parvenus à constituer une équipe motivée, soudée et efficace. Leur soutien, leur accompagnement, leur implication, leurs conseils et leur engagement auront été décisifs. Une vraie dream team.

Tout changement génère néanmoins des tensions, des résistances, des craintes ou des conflits de périmètre. Et quand le management devient défaillant pour les arbitrer, c’est là que ça se gâte… Les premiers désaccords stratégiques, notamment sur la manière de  sortir par le haut du scandale Crozemarie, les modalités de développement de nos ressources ou sur la nécessité de refonder la plateforme de marque de la Fondation ARC. J’avais donc commencé à envisager la suite à l’extérieur de la Fondation. Je n’en n’ai pas eu le temps…

Même s’il reste beaucoup à faire, le secteur caritatif s’est beaucoup professionnalisé ces dernières années. A tel point que, prenant exemple sur le monde de l’entreprise, ce qui en soi est une bonne chose, il en a parfois adopté certaines méthodes, y compris les plus brutales et les plus contestables, reniant ainsi certaines de ses valeurs les plus essentielles pourtant constitutives de son identité. C’est donc dans des conditions assez rock n’roll et pour le moins précipitées que mon départ a été décidé (sans mon accord vous l’aurez compris…).

Alors oui c’est injuste, c’est infondé, ce n’est pas normal etc. J’aurais sans doute dû courber l’échine et rentrer dans le rang. Mais j’ai préféré assumer les désaccords et aller au clash. Je n’aime pas courber l’échine et renier mes engagements. Je suis quelqu’un d’entier, d’intègre et je l’assume.

Et c’est ainsi que les équipes voient se volatiliser leur 4ème Dir com° en 5 ans. Avec 3 ans, je bats donc des records de longévité ! Le turn-over, maladie chronique de la Fondation ARC…

Heureusement, mes équipes ne sont pas restées orphelines très longtemps. La précédente Directrice du développement ayant donné sa démission au printemps après une très longue période de 2 ans de bons et loyaux services, un(e) remplaçant(e) était en cours de recrutement. Comme par hasard, une personne a été retenue juste au moment où l’on me demandait de partir. Cette personne (que je ne connais pas et qui est sans doute très compétente) a pris ses fonctions le 1er septembre alors que je quittais les miennes le 24 août. Et, comme par hasard à nouveau, cette personne dirigera le développement de la Fondation ARC mais également la communication. La com° et le Dev se voient donc réunis après avoir été scindées avant mon arrivée. Cette nouvelle ancienne organisation est tout à fait pertinente et les mauvais esprits qui décèleraient au travers de mon départ des méthodes de voyous pour aboutir à une nouvelle configuration sont priés de reconsidérer la question. Pas de ça dans le secteur caritatif. On a des valeurs…

Cette expérience de 3 ans m’a beaucoup apporté : des sujets passionnants, une super équipe de 10 personnes à manager, une marque forte, la possibilité de concevoir et de déployer une stratégie réunissant tous les leviers de la communication d’entreprise (relations presse, événementiel, print, pub, web, partenariats, affaires publiques…), le contact avec les chercheurs…

J’en retire également des enseignements précieux, notamment dans la manière de gérer mon engagement professionnel. Il est difficile d’avoir raison seul contre tous et faire adhérer à une vision est tout aussi important que d’avoir une vision. Tout corps social pris dans son ensemble est souvent rétif au changement (à la différence des individus qui le composent) et toute organisation a une tendance naturelle au conservatisme, à la reproduction ou à l’endogamie. C’est tellement plus rassurant. Le bon manager, c’est celui qui a une vision, qui sait l’exprimer, la partager, susciter l’adhésion et déployer une stratégie de mise en œuvre dans la durée.

La Fondation ARC est une très belle fondation.  Elle fait un travail magnifique et contribue de façon majeure à l’accélération de l’histoire de la recherche sur le cancer. Elle met en œuvre des essais cliniques uniques au monde qui constituent souvent pour les malades en échec thérapeutique un espoir prometteur. Elle doit certes résoudre des problèmes de management récurrents et prendre davantage confiance en elle mais elle est en mesure de poursuivre ces grandes avancées en matière de recherche et de sauver toujours plus de vies alors continuez à la soutenir. C’est maintenant que ça se passe !


A très bientôt pour de nouvelles aventures…  

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