L’année dernière à la même époque, je m’alignais au départ
de l’Ironman de Nice la fleur au fusil. Payant cash une année trop chargée et
une fatigue accumulée depuis des mois, malgré une préparation physique conséquente,
je me vis contraint à l’abandon au 20ème km de la course à pied,
après 10h00 d’effort.
Cet échec cuisant vint me rappeler que l’on ne doit pas
banaliser un Ironman et qu’être deux fois finisher d’un Iron ne constitue pas la
garantie de terminer le 3ème. Enchaîner 3,8 km de natation, 180 km
de vélo et un marathon requiert un engagement absolu, une préparation physique
et mentale sans concessions.
Cet échec fut également l’occasion de me remettre en cause
et de m’interroger quant à aux motivations profondes qui me poussent à
participer à ces épreuves hors du commun. Pour être honnête, je ne suis pas sûr
d’avoir trouvé la réponse. Et quelque part, tant mieux. Percer les mystères de
cette interrogation quasi mystique reviendrait sans doute à rompre la part de
magie, la part de folie et d’irrationnel qui nous élève et nous amène à nous
dépasser.
Ce dont je suis sûr en revanche, c’est que je ne me
résoudrai jamais à rester sur un échec. J’ai donc décidé de renouveler ma
participation à l’Ironman de Nice le 28 juin prochain, dans un peu plus d’une
semaine. Cette fois-ci, je compte bien être finisher et faire passer le goût
amer de l’échec en retrouvant la saveur suave de la victoire. Une victoire
contre moi-même.
Mais la revanche n’est pas une motivation suffisante. Il
faut aller au-delà. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé, le 15 août, 7
semaines après Nice, de participer à l’Embrunman. Vous me direz, c’est quoi
encore ce truc ? Et bien l’Embunman, c’est un Ironman mais en beaucoup
plus difficile… Embrun, c’est une épreuve hors du commun. Un mythe. Une
légende. Le Graal pour tout triathlète. Une sorte d’aboutissement. 3,8 km de
natation, 187 km de vélo dans les Alpes avec 5000 mètres de dénivelé positif et,
pour finir, un marathon qui n’a rien d’une partie de plaisir. Embrun, c’est
l’un des triathlons les plus durs au monde.
Bref, j’ai décidé d’enchainer deux Iron à 7 semaines
d’intervalle, dont un plutôt costaud. Est-ce bien raisonnable ? No
comment… En même temps, j’ai fait des folies autrement plus radicales comme par
exemple me porter candidat de gauche à la Mairie de Saint-Cloud et aux
départementales. Et ça, franchement, c’était osé, pour ne pas dire suicidaire…
Parce que je souhaite donner du sens à la douleur qui
m’attend et aux longues heures que j’ai consacré à cette préparation, j’ai
décidé de transformer mon défi sportif en exploit solidaire. J’ai donc créé une
page de collecte pour la Fondation
ARC pour la recherche sur le cancer et une autre pour BARTH France qui lutte
contre le syndrome de BARTH. Je vous parlerai plus en détail de ces deux
fondations dans un prochain message.
Et je vous invite bien sûr à faire un don sur l’une de ces
deux pages de collecte. Je vous assure que le fait de lever des fonds pour ces
deux fondations, c’est une source de motivation hors du commun. Et si vous ne
le faites pas pour moi, faites-le pour eux !
Page de collecte Fondation ARC : http://collecter.fondation-arc.org/projects/quand-l-embrunman-devient-solidaire
Page de collecte BARTH France : http://www.alvarum.com/xavierbrunschvicg7
J’ai relu récemment les Maximes
et réflexions diverses de La Rochefoucauld que j’avais eu le plaisir
d’étudier en Hypo (khâgne, pas glycémie, essayez de suivre…). Je ne résiste pas
au plaisir de partager avec vous l’une de ses maximes : « Ceux qui s’appliquent trop aux
petites choses deviennent ordinairement incapables des grandes ». Je
reste stupéfait par le caractère extraordinairement actuel de ces réflexions du
XVIIème siècle. Certes les grandes choses des uns ne sont pas les
grandes choses des autres. Mais chacun peut, à son échelle, selon ses moyens et
sa volonté, faire quelque chose de grand comme par exemple un don !
Alors soyez généreux ! Pour continuer à faire avancer
la recherche sur le cancer et soigner les enfants atteints du syndrome de
Barth, on a besoin d’argent, de pognon, de fric, de flouze, de maille, de
pépettes, de pesetas, de thunes, d’oseille, de monnaie, de pèze… Et en plus,
vous pourrez déduire 66% de votre don de vos impôts !
Merci de tout cœur.
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