dimanche 22 septembre 2013

IRON BASK : LE RACE REPORT

Résumé pour les feignants : je boucle le Iron Bask (3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon) de Saint-Jean de Luz (14 septembre 2013) en 12h20. Je suis 86ème sur 160. Pas mal...
Pour faire un don au profit de Barth France : http://ironbask4barth.alvarum.net/xavierbrunschvicg2
Pour faire un don au profit de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer : http://www.alvarum.com/xavierbrunschvicg3

C’est en « bande » que nous sommes arrivés à Saint-Jean de Luz le jeudi 12 septembre 2013 en fin d’après-midi à bord d’un magnifique Mercedes Vianno 8 places. La route depuis Paris fût rapide. Merci au Coyote...

Sur place, on retrouve d’autres camarades de jeu. Direction l’hôtel IBIS, check up des vélos puis retrait des dossards. On se rend vite compte que l’organisation est très « roots ». Quelques consignes contradictoires, des organisateurs super sympas mais un peu débordés. L’épreuve est assez difficile à gérer car, sur une journée, il y a 5 courses : le Iron Bask, le Half Iron Bask, le Olympic Bask, le Sprint Bask et le Handi Bask. Bref, de nombreuses distances au choix, des plus longues aux plus intenses. A chacun selon ses envies.

Grosse nuit le jeudi soir avec grasse matinée le vendredi matin. Des mois que cela ne nous est pas arrivé. C’est la nuit la plus importante. Celle ou il faut absolument recharger les accus. Après le petit déjeuner, nous partons reconnaître le parcours vélo en voiture. Et là, gros coup de flip. Nous savions que le parcours serait exigeant mais pas à ce point. Que des bosses et des virages. Jamais de plat, jamais de ligne droite. Alors oui c’est beau mais on va en baver. Il y a même des passages à plus de 16%. Le bad trip commence. On se dit que l’on va passer plus de 7 heures sur le vélo le lendemain, que l’on n’aura vraiment plus de jus pour le marathon. Une certaine anxiété nous envahit. Nous gambergeons... Retour à la base. Après-midi tranquille. Chacun commence à s’isoler pour préparer le matériel pour le lendemain, notamment l’alimentation. C’est vraiment long et compliqué la préparation d’avant course. Tellement de choses auxquelles penser... On part ensuite au restaurant pour un bon plat de pâtes. Forcément. Au lit à 23h00. Extinction des feus vers minuit. Je ne refais pas l’erreur de l’année précédente. Je m’étais couché tellement tôt que je n’avais pas sommeil. Impossible de dormir. Des heures à me retourner dans mon lit et à stresser.

4h00 du mat’. Le réveil sonne. Rendez-vous avec les copains de Barth France et certaines de leurs épouses à 4h30 au petit déjeuner. L’ambiance est bonne. On a la pêche. La pression monte mais nous avons hâte d’en finir. Des mois que nous nous préparons pour cette journée.

A 5h30, nous quittons l’hôtel pour rejoindre le parc à vélo. Une atmosphère toujours étrange mais très sympathique. Nous ne sommes pas nombreux sur le Iron. A peine 160. Nous installons nos vélos, nos sacs, nos bidons, enfilons nos combinaisons de natation et direction la plage qui se trouve à 600 mètres.
Sur la plage, il fait encore nuit noire. Les bouées du parcours ne sont pas encore toutes installées. On se met à l’eau pour s’échauffer un peu. On fait les photos souvenirs. Nous sommes 6 copains à faire l’Iron pour Barth France. Le départ, prévu à 7h00, est repoussé à 7h15. Cela nous permet de bénéficier des premiers rayons du soleil. 160 pingouins sur la plage à 7h00 du matin, c’est assez rigolo. Quelques secondes avant le départ, je mets l’ambiance en tapant dans les mains et en criant un peu pour encourager les autres concurrents. Tout le monde s’y met. Ce moment, quelques minutes avant la course, est vraiment très particulier. A la fois intense et émouvant. Peu d’anxiété en réalité. Nous ressentons je pense une forme de délivrance.

Et c’est parti ! Comme nous ne sommes que 160 dans l’eau, le départ est assez calme. Nous ne prenons pas trop de coups. Il y a de la place. La mer quant à elle est idéale. Belle, calme, pas de clapot, peu de houle. Conditions parfaites. Le parcours natation, c’est deux boucles de 1900 mètres avec une « sortie à l’australienne » à la fin de la 1ère boucle, ce qui signifie que l’on sort de la mer, on va sur la plage et on se remet à l’eau pour la 2ème boucle. Assez sympa car cela permet de voir les supporters sur la plage. Je boucle la partie natation en 1h05. C’est tout simplement exceptionnel et inespéré. Je pensais faire 1h15. Mais en regardant mon GPS, je vois que les 3800 mètres n’y sont pas. A mon avis il y avait 3600 mètres. Pas plus. Mais bon, on ne va pas s’en plaindre. On a encore de quoi de faire.

Sorti de l’eau, c’est parti pour une longue transition de 600 mètres pour atteindre le parc à vélo. Arrivé sur place, on enlève la combi, on mange un peu et c’est parti pour les 180 km. Nous sommes plusieurs de Barth à nous retrouver sur la transition. Nous partons donc ensemble sur le vélo. Sympa. Le parcours est vraiment magnifique et en plus il fait beau. On en profite. Je boucle la 1ère boucle avec une moyenne de 30 km/h. Vu le parcours, c’est pas mal du tout. En fait, je pense que nous avons joué à nous faire peur la veille lors de la reconnaissance... Petite pause pour manger quelques pâtes (marre des barres et des gels...) et boire un coca. Divin le coca... Les supporters sont là. Bonne ambiance. Arnaud, Philippe et moi repartons pour la 2ème boucle. Arnaud se fait assez rapidement distancer mais reste très près de nous. Au bout de 30 km, je lâche Philippe et pars devant. Yohann lui est assez loin devant. Nicolas et Stéphane sont eux un peu derrière. Je pose le vélo au bout de 6h40 soit une moyenne de 28,5 km/h hors pauses. C’est pas mal mais c’est quand même long. Surtout qu’il reste un marathon...

Je commence le marathon en pleine forme. J’en suis à 8h00 de course. Si je fais moins de 4h00 au marathon, je passe sous les 12h00. Mais moins de 4h00 sur un Iron, c’est vraiment dur. Je parcours les 5 premiers kms à 11,5 km/h de moyenne. Je bois, je mange des gels bref, je gère. Mais très vite ma vitesse décline et je sens que je n’arrive pas à assimiler la boisson isotonique. Les gels non plus. Bref, j’ingurgite mais je stocke dans le ventre. Au bout d’un moment, ce qui devait arriver arrive : vomissements. On est au km 16. Il en reste encore 26... Ca va être long. Et effectivement c’est long. Les vomissements m’ont fait du bien. Cela a permis de me vider et de repartir à 0. Malgré cela, impossible d’assimiler la boisson et la nourriture. J’ai beau essayer, rien ne passe. Je fais donc le marathon sur mes réserves. Dans ce genre de situation, il n’y a qu’une chose pour vous sauver : le coca. Mais manque de bol, là, y’en avait pas. Impossible de trouver du coca sur les ravitaillements. J’enrage et je maudis l’organisation. Je finis même par aller en dehors du parcours, dans un bar, pour demander une canette de coca qu’un client m’offre gentiment. Je vous assure que j’en ai pleuré. J’ai pleuré parce que l’on m’a donné un coca. C’est vraiment un truc de dingue un Iron Man... Contrairement à mon Iron à Barcelone essentiellement marqué par la souffrance sur le marathon, là, je suis plus sensible aux émotions. Quand j’arrive devant les copains qui nous encouragent, l’émotion m’envahit et les larmes me montent aux yeux. C’est bon signe. C’est que je suis plus lucide. Que je ne fais pas que subir. Quelque part, je ne sais pas où mais quelque part, je profite de l’événement car j’en ressens les effets. On est là pour ça. Beaucoup d’encouragements sur ce parcours assez nul car se croisent tous les concurrents de toutes les épreuves. Les Iron ont un dossard rouge. Les half un dossard vert, les olympic un bleu, les sprint un jaune. Quand ils nous croisent, nous les forçats au dossard rouge, ils nous encouragent et nous gratifient d’un « bravo les gars, respect ». Ca fait du bien. Ce qui ne fait pas du bien, c’est de les voir nous dépasser comme des lièvres. Ils vont vite ces cons... Je termine finalement le marathon en 4h24. Un peu déçu mais globalement super heureux. Je franchis 4 fois la ligne d’arrivée. Une fois en pleurs avec le drapeau Barth, une fois en moonwalk, une fois les fesses à l’air et une fois en marchand sur les mains. J’ai de ce fait droit aux applaudissements du public qui rigole. Quelques minutes après l’arrivée, à nouveau des vomissements. Cette fois plus intenses. Grelottements ensuite. Mais je ne me sens pas si mal. Je vais rapidement prendre une douche pour me réchauffer et me changer. Retour vers la ligne d’arrivée pour encourager les copains qui ne sont pas encore arrivés.

Yohann a bouclé l’épreuve en 12h04. Bravo ! Nicolas arrive en 13h38. Philippe et Arnaud, qui a explosé aux kms 38 et 40, arrivent en 13h54 avec plein de copains qui sont allés les chercher pour finir les 2 derniers kilomètres. Beau et émouvant. Encore des larmes... Stéphane termine en 14h23 sous nos applaudissements. Chapeau Stéphane. Il a fait une superbe course, est resté très constant, a super bien géré. C’était pas gagné d’avance.

Nous sommes ensembles, heureux, fiers et pas trop mal physiquement. Bien au contraire. RDV à l’hôtel pour les pizzas. Nous n’avons pas tous faim mais elles sont les bienvenues.

Le lendemain de l’épreuve, tout le monde se retrouve sur la plage pour une verre de champagne. Sont là celles et ceux qui ont fait le Iron, le half, l’Olympic, le sprint, en individuel ou en relais. Il fait beau et nous sommes sereins.

Ce qui est assez incroyable, c’est que moi comme les autres nous sentons très bien. Pas de courbatures, pas de fatigue centrale. Rien... Je me suis explosé un genou (syndrome de l’essuie-glace) mais globalement je suis nickel. C’est là que l’on voit que l’entraînement a été utile. Il permet une bonne récupération.

Bilan des courses, un super week-end entre potes, une bonne ambiance, une course intense, un genou nické mais surtout, plus de 15 000 € collectés pour Barth France. En ce qui me concerne, j’ai à ce jour collecté 1110 € pour Barth et 1350 € pour la Fondation ARC. Et ce n’est pas fini : vous pouvez encore donner :
Pour faire un don au profit de Barth France : http://ironbask4barth.alvarum.net/xavierbrunschvicg2
Pour faire un don au profit de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer : http://www.alvarum.com/xavierbrunschvicg3


Il me reste à remercier ma femme et mes enfants pour leur patience, leur compréhension et leurs encouragements. Le Iron Man, c’est vraiment une aventure familiale...


A bientôt pour de nouvelles aventures....

1 commentaire:

  1. Bonjour Xavier,

    Juste pour t'informer que ton compte Twitter a certainement été piraté, vu que j'ai reçu de ta part un message privé renvoyant sur un site infecté. Je te conseille de changer tes mots de passe. Je ne peux pas te contacter directement sur Twitter, vu que tu dois me suivre également pour pouvoir recevoir un message privé de ma part.

    Et bravo pour ta course et ton CR très sympa à lire !

    Bien à toi
    Alexandre

    RépondreSupprimer